FredVoyage

Nottingham

Les beaux jours arrivent, et cette année, les ponts du 1er et du 8 mai sont assez longs puisque c'est un jeudi, ce qui permet potentiellement de partir du jeudi au dimanche.

En regardant la météo, ça semble possible de partir en Angleterre. Depuis le Brexit, il faut un passeport, et depuis le 1er avril 2025, c'est très sérieux, il faut un ETA, une Autorisation de Voyage Electronique, que l'on appelle couramment un VISA Electronique. C'est assez paradoxal car les VISA sont souvent mis en place pour empêcher les voyages, en créant de la paperasse inutile pour contrôler les voyageurs, rendre les voyages plus difficiles et plus chers. Au début du Brexit, j'avais compris qu'il fallait un passeport parce que l'accord permettant de n'utiliser que la carte d'identité n'avait pas encore été finalisé, mais plus on avance dans le temps, plus les mesures sont prises pour décourager les étrangers de venir au Royaume-Uni, même juste pour faire du tourisme. C'est dommage, mais il fallait donc que chacun ait son ETA avant de partir.
Pour info, un ETA coûte à la base (fin 2024) £10, mais depuis le 9 avril 2025, il coûte £16. Il est valable 2 ans ou jusqu'à la date de fin de validité du passeport utilisé pour faire la demande.

Une fois le pays de destination choisi, avec mes camarades du weekend, Raphaël et Hugo, il faut voir ce que l'on peut faire pendant 3 jours avec du beau temps en Angleterre. Depuis longtemps, je voulais aller faire le tour des Cornouailles (Cornwall). La météo s'y prêtait bien. Raphaël avait envie de voir le circuit de Goodwood, et ça tombe bien, c'est sur la route. En faisant la route pour partir, en avion d'Orléans, puis Le Touquet, on pouvait longer le sud vers Goodwood, puis Exeter, Newquay et remonter ensuite vers Nottingham, et pourquoi pas redescendre vers Cambridge après.
En parlant de tout ça, on a trouvé un circuit à côté de Nottingham et un autre à Thruxton, avec, comme pour Goodwood, des évènements programmés pour ce weekend, donc un voyage en avion, sur le thème des voitures de course. Tout se profilait à merveille !

Mercredi, la veille du départ, tout le monde a son passeport et son ETA, je prépare l'avion et on fait un point météo. Le départ devrait pouvoir se faire, mais du mauvais temps commence à s'annoncer sur le sud et le sud-ouest de l'Angleterre, un peu là où on avait prévu d'aller dès le premier jour. Changement de programme, on va simplement faire le tour à l'envers, en commençant par Nottingham, puis tourner dans le sens anti-horaire pour finir proche de la Manche. A suivre au jour le jour.

Jeudi, après une bonne nuit de sommeil, départ de Saint Denis de l'Hôtel tranquillement à 10h30. Le vol est simple, se passe sans encombre, avec une visi pas top mais on le savait.

On arrive vers midi au Touquet. Il y a beaucoup de monde, vraiment : on nous demande de faire une route par le point Echo, alors qu'on vient du sud, c'est déjà mauvais signe ; ensuite, difficile d'en placer une sur la fréquence pour pouvoir entrer dans la CTR, on suit un ULM qui a aussi eu du mal à parler, ya des avions partout. On atterrit avec un vent calme en piste 13, et sur le parking, il y a plus de 50 avions qui sont garés. On fait le plein, les passeports, la taxe de 24€, et on repart.

On roule au point d'attente et le contrôleur nous demande de nous aligner sur la piste derrière l'avion à l'atterrissage "Alignez-vous derrière XXX et attendez". Il y a 2 ans, à Brest, on nous a expliqué, exemple à l'appuie, notamment à Rennes, que lors de la réception de cette clairance, il fallait maintenir le point d'attente jusqu'à ce que l'avion passe travers nous, sur la piste. J'ai appliqué la règle ici, mais comme le point d'attente est loin de la piste, le contrôleur m'a ensuite dit que comme je n'avais pas commencé à rouler, j'allais attendre dans le virage avant la piste, que l'avion suivant atterrisse. Un peu étrange puisque le point d'attente était donc dépassé, je suis donc sur le taxiway qui mène à la piste, et le contrôleur n'a pas de problème à me faire attendre là pendant qu'un avion atterrit. Je ne sais pas pourquoi le point d'attente P1 n'est pas plus proche alors, juste avant ou dans le virage, mais bon. On attend, on s'aligne derrière le suivant et on décolle.

Une fois en l'air, on s'aperçoit que personne n'a pensé aux gilets de sauvetage qui doivent être mis avant le décollage. On met les gilets en l'air, ça se passe bien, et on continue. Arrivé le moment tant attendu de Lille qui dit "Passez sur Londres Information 124.6". Voilà le vrai commencement de l'aventure, une fois qu'on a quitté la France ! Magique !!!



On change de fréquence, je fais la radio, bonjour London, sqwak 1177, on détaille notre route et on arrive ashore près de Dover, au-dessus du VOR DVR. Autour de Londres, c'est aussi voire plus compliqué qu'autour de Paris. Il y a des zones actives, inactives, la mer, les zones avec des Listening Sqwak et bien sûr les zones contrôlées, A, C ou D, qu'il faut éviter ou contacter. Je vérifie au fur et à mesure, car Londres ne donne pas beaucoup d'informations utiles. Ils préfèrent me prévenir des activités de parachutage des terrains que l'on passera après Londres plutôt que de me dire que des zones sur notre route sont actives, comme la D138D qu'il faut impérativement éviter car elle va du sol au FL130. Mais ce n'est pas grave, je la vois sur la carte et je contacte Southend-on-Sea, qui m'autorise gentiment à passer vertical de leur terrain (c'est un peu l'équivalent de Beauvais, beaucoup de trafic aérien mais ouvert aux petits avions). On traverse, et comme d'habitude, on passe la zone avec un Radar Control Service, pendant les 10Nm de la zone, puis on revient au Basic Service après, à la seconde près, après la sortie. Il ne faudrait pas qu'ils s'engagent à s'occuper de nous pendant trop longtemps, ils ont sûrement autre chose à faire.



Il faut savoir qu'au Royaume-Uni, les services d'information ne fournissent que des informations sur le vol, pas de suivi radar ni d'information de trafic. En France, en Allemagne, c'est tout l'inverse, les services d'information de vol fournissent des informations de trafic, c'est même pour cela qu'on les appelle. Ici, non, c'est pour ça que la plupart des avions ont un boitier type Sky Echo 2, qui permet d'afficher les avions, planeurs et ULM avec l'ADS-B, et ça fonctionne plutôt bien, on peut voir les avions autour, avion de ligne, petits avions, hélicoptères et parfois planeurs, en Angleterre, où l'appareil est homologué, mais aussi en Allemagne. Ca fonctionne assez peu en France où les petits avions ne sont pas encouragés à mettre des transpondeurs ADS-B, ni à utiliser ce boîtier (qui émet l'ADS-B à la place du transpondeur) qui n'est pas homologué EASA (mais qui utilise du GNSS-WAAS, c'est un peu technique, mais le WAAS est la version certifiée aéro du GNSS).

Donc on vole vers le Nord. On contourne Stansted avec le Listening Sqwak puis on passe près de Cambridge, puis Peterborough où on plonge pour passer sous une zone militaire à 1200ft, tout en les contactant quand-même, et on arrive à Grantham.



Là, c'est la séquence nostalgie. Quand j'avais 18 ans, je suis allé habiter à Newark-on-Trent, donc je voulais en profiter pour aller faire quelques photos des environs, à commencer par Grantham, puis, 5 minutes après, on est arrivé à Newark.

On a pu voir les environs, prendre quelques photos du centre ville et même de Kelham Hall, un château mairie où ils font des mariages et qui possède une piste de 730m juste à côté (privée apparemment).


Ensuite on a continué vers Nottingham, ce qui a pris à peine 10 minutes. Heureusement, on n'est pas en France, pas de limitation de survol des agglomérations des niveaux impossibles, ici, c'est 1000 pieds partout, donc on fait un beau circuit de plusieurs cercles autour du centre ville, et je prends beaucoup de photos.


C'est la première fois que je prends des photos de la ville, j'ai un moment pour prendre mes repères, et c'est bon, j'ai trouvé la mairie, le château et tout ce qu'il faut pour pouvoir faire de belles photos. Je suis content.



Après ça, on arrive à Nottingham City Airport, en bordure sud de la ville, passée la rivière Trent. On s'annonce, on rejoint le tour de piste. C'est un peu difficile de trouver la bonne trajectoire et la bonne altitude (ici, c'est 800ft-sol pour le tour de piste) mais on arrive en finale et on atterrit.


J'aime beaucoup les aérodromes au Royaume-Uni et en Allemagne, car il y a toujours des zones de pelouse, un bar, et dès qu'il y a du soleil, même en semaine, il y a des spotters et des familles qui viennent passer un moment à regarder les avions décoller et atterrir. Raphaël a fait des signes et de grands sourires aux spotters qui ont pris des photos du F-GAON à l'arrivée, avant que l'on s'arrête devant la pompe à essence.

On a donc fait le plein : 60 litres pour 2 heures de vol, et la taxe d'atterrissage est gratuite quand on prend plus de 50 litres. On gare l'avion devant la tour, bâche en place, on monte à la tour payer et l'aventure continue ...


Cette fois, on est à pied, on doit prendre le bus à 14:39, et honnêtement, on est vraiment en retard. On arrive à l'arrêt de bus, en dehors de l'aéroport, et 2 personnes attendent, donc on a compris que le bus n'était pas passé. L'un d'eux engage la discussion, et nous dit qu'il est sûrement en retard, parfois même, il ne passe pas. Quelques minutes après, on monte dans le bus, 3 tickets à £3 chacun direction le centre ville dans un bus électrique.

La veille, j'avais réservé un appartement sur booking pour £112 la nuit avec 3 chambres, idéal pour la nuit. On retrouve le propriétaire et il nous fait monter dans un petit appartement au-dessus du centre commercial Victoria Centre, au 9ème étage. C'est là que j'ai découvert qu'il y avait des immeubles de 32 étages au-dessus de ce centre commercial. J'y suis souvent allé, mais je n'avais jamais remarqué ! Pour nous amadouer, le propriétaire nous a offert un sac de fraises anglaises. La fraise est un symbole du made in England. Elles sont bonnes, on finira le sac le soir.

Comme il n'est pas tard, on va se balader dans la ville. Le château, Robin des bois, le pub le plus ancien d'angleterre, un petit tour dans le centre ville, la mairie, une église, les endroits pour manger, le cinéma et retour à l'appart.


On va manger dans un pub typique le soir, et on prépare demain.


On épluche la météo sur plusieurs app, on regarde, on discute, c'est difficile. Si on se débrouille mal, ça pourrait nous bloquer jusqu'à la semaine prochaine. Dehors, de gros nuages, puis de la pluie et de gros éclairs. Rien de tout cela n'était annoncé, et on croise les doigts pour qu'il n'y ait pas de grêle car l'avion est dehors pour la nuit.

Finalement, vu le temps et les prévisions, notre séjour va se raccourcir. Au lieu de passer le weekend en Angleterre, on va devoir rentrer le lendemain, car les prévisions météos sont mauvaises en Angleterre et dans le nord de la France le samedi et autour d'Orléans le dimanche, voire les jours suivants, donc si on se loupe, on pourrait rester coincer plusieurs jours. Donc on prend la décision de profiter de notre vendredi et de rentrer d'après-midi.

L'orage se calme un peu plus tard et la nuit s'est bien passée, grâce aussi au décalage horaire qui nous permet de se lever à 6h30 en s'étant dit que ça serait bien de se lever à 7h.

Le matin, on loue une voiture pour aller voir le circuit de Castle Donington, à 30 minutes de route près de l'aéroport d'East Midlands. Je réserve chez Sixt, et le vendeur, sympa, me propose d'upgrader ma voiture pour une voiture automatique pour £10 de plus. Je refuse poliment. Ensuite, il me donne les clés et me dit que c'est une automatique, il n'a plus de voiture manuelle !!!

J'aime bien conduire à gauche. Il faut un petit temps d'adaptation, mais ça se passe bien. Parfois, ce sont surtout les indications du GPS qui laissent à désirer, car il y a certains échangeurs qui sont un peu compliqué dans le coin.

On arrive au circuit pour 9h, pour y passer la matinée.

On se balade d'abord autour des Ferrari, et il y a de belles choses à voir :

Puis on avance vers les stands et on voit cette voiture, son conducteur semble avoir oublié quelque chose avant ou même pendant la course :

Un autre se prépare pour une course un peu plus tard et fait le plein (30 litres) :

Et voici la première course, que l'on observe depuis un des virages serrés, derrière des fils de fer :

Et notre favorite, bien sûr, celle que l'on avait vu avant le départ :

Ensuite, on trouve le chemin vers le milieu du circuit, où il y a une grande pelouse et on peut se balader librement. On rencontre cette voiture, apparemment très rare, nous dit Raphaël :

Puis quelques stands. En fait, la plupart des voitures qui ne courent pas, ou celles qui courent, quand elles ne courent pas, sont stationnées un peu partout groupées par club, marque ou années, souvent un mix de tout ça. En voici quelques-unes :


De là, on trouve un endroit pratique pour avoir une bonne vue sur le circuit. Il y a beaucoup de soleil, et c'est la première fois que je prends des photos de voiture sur un circuit, alors au début, je n'ai pas tout compris, j'ai pris des photos avec un ouverture rapide, de la course en cours, les qualifications Mad Jack for Pre-War Sports Cars :

Et notre favorite, toujours la 12 :

Ensuite, course suivante, les qualifications FJHRA Silverline Championship moteur arrière :

Une catégorie que j'ai trouvé plus intéressante, les qualifications U2TC, ce sont des voitures de tourisme de moins de 2 litres :

Et après quelques essais, j'ai changé les réglages, je trouve ça mieux, ça donne une impression de vitesse qui est plus intéressante, voici mes préférées :


Et quelques autres :

Une petite pause, et je reprends des photos de ce que je sais faire, le château, derrière le circuit :


De nouvelles qualifications, celles des GT3 Legends, apparemment les meilleurs, selon Raphaël, mais dès le départ déjà, quelques problèmes :

Et voici les voitures :

Les réglages ne sont pas toujours au top, mais ça donne une bonne idée de ce que nous avons vu.

Vers midi, on trouve à manger un burger qui nous rappelle des souvenirs : un burger brioche. Pas top, on s'est déjà fait avoir ailleurs, mais cette fois, c'est moi qui le prend.

Difficile de quitter un tel endroit. Je retourne à la voiture préparer la déclaration de douane et préparer le plan de vol, en préparant la nav et là, surprise : une zone de près de 200km au nord est de Londres est créée, du sol à 4000ft pour des activités diverses durant le weekend, avec des horaires précis ... exactement quand on est censé passé là !

Je regarde la carte et on prévoit donc de faire un détour de 15 minutes pour l'éviter, tout en se disant que, peut-être, on pourrait passer au-dessus, pour plonger juste après afin de ne pas rentrer dans les zones de Londres. A voir sur place suivant la hauteur et la densité des nuages.

On rentre à Nottingham, on fait le plein, on rend la voiture puis on prend un Uber pour rejoindre le terrain (rapide et pas cher, en fait c'est presque le même prix que le bus : £11 pour nous 3, au lieu des 3x £3 pour le bus, et ça prend moitié moins de temps).

Une fois sur le terrain, soulagement, l'avion n'a pas de dommage, pas de trace de l'orage d'hier, tout est bon. Pré-vol, une petite boisson avant de repartir et on met en route à 15h locale, comme prévu. Roulage, décollage puis on monte vers 2000ft.


La personne à la radio de Nottingham ne veut pas activer le plan de vol et nous dit de voir avec Londres Info. Je doute que ça soit très normal, mais on fait ça et on ouvre le plan de vol avec Londres Infos sur 124.6, sqwak 1177, pour la suite. On passe la base des nuages puis le point haut et on est au niveau 45 à l'aise, sans turbulences.

Comme on est stable niveau 45, et que la zone bloquante était à 4000ft, on passe donc facilement au-dessus. On change donc de cap pour faire plus direct vers Southend-On-Sea et redescendre vers le sud. Une fois la zone passée, on descend à 3000ft puis à 2500ft pour le reste de la traversée de l'Angleterre.


On arrive sur Canterbury et sa cathédrale :

Puis Folkestone :

Arrivée sur la Manche, on voit ce que l'on avait un peu vu sur les cartes : brouillard, stratus du sol jusqu'à 500ft. On commence la traversée, sans voir la France, et l'inquiétude commence car même si les applis météos et même les METAR indiquent bien que le temps est beau à l'arrivée, un petit doute s'installe.


Voici l'arrivée sur la France, on voit au loin le continent, mais vraiment loin :


On quitte la fréquence de Londres, on dit bonjour à Lille Info. On ne voit toujours pas la terre à 10 minutes du Touquet, je demande à passer avec le Touquet. On change de fréquence et on dit bonjour au Touquet, puis je demande si la météo ne pose pas de problème pour atterrir puis redécoller. La réponse n'est pas celle attendue : "Pour atterrir, pas de problème, mais pour décoller, on est overcast à moins de 500ft, donc ça ne sera sûrement pas possible.". Je lui explique alors qu'avec les prévisions météos des jours à venir, il est impossible que l'on reste au Touquet. Je lui demande de voir avec la douane, si on peut se dérouter ailleurs, à Orléans par exemple, mais après quelques minutes, il revient vers moi pour me dire que ce n'est pas possible, il aurait fallu prévenir avant et voir directement avec Orléans, ce qui, effectivement était trop tard pour nous.

Après quelques échanges, on arrive à une solution qui devrait tenir si on ne reste pas longtemps au sol : atterrir en 31 et décoller en 13, malgré un faible vent contraire. On se satisfait de cette option et on atterrit.

Voici la piste à l'atterrissage, la remise des gaz serait difficile :


Pas de plein, parking devant la tour, on court vers les douaniers qui regardent brièvement nos passeports, puis on paie la taxe, une pause technique rapide et retour par la douane, qui là, prend le temps de regarder les passeports à nouveau alors qu'on reste en France, et nous voilà dans l'avion.

Pressé, à peine l'avion est en route, Raphaël commence à rouler avant même que j'ai fini le message radio et je demande au contrôleur "est-ce que vous voyez bien les 2 extrémités de la piste depuis la tour ?" Il me répond que oui. Côté ouest, un épais mur blanc se dresse devant le seuil de piste, alors qu'à l'est, il y a un superbe ciel bleu. On se presse, roulage, essais moteurs, on s'aligne puis on décolle tranquillement et c'est gagné, on a pu repartir !!! Soulagement.


En arrivant à Orléans, je regarde la météo et je vois que le METAR (la météo actuelle sur le terrain) indique 700m de visibilité et pas de base de nuage : les nuages ont envahi la piste quelques dizaines de minutes après notre départ.

On reprend donc notre vol vers Orléans, plus tranquillement maintenant que le plus difficile est passé. Car j'ai oublié d'indiquer, et finalement, ça s'est bien calé avec la météo, mais la douane du Touquet ferme à 19h locale, donc la journée était minutée depuis le matin. A partir de maintenant, donc, il n'y a plus de pression, le vol est tranquille, et on prend même le temps de tourner autour d'un train à vapeur que l'on aperçoit à côté de la Baie de Somme.




Pour le reste du voyage, on traverse la zone de Beauvais, puis on croise un appareil dans les zones de Paris alors qu'on les perd en fréquence, on change et on les retrouve.


Mais pourquoi ont-ils construit un mat à côté du château d'eau ?!?


On arrive sur le VOR de EPR, à Epernon, avant de passer sur Seine. On trouve un TGV mais pour une fois, on n'est joueur, on le laisse partir :



On arrive à Orléans au moment où Charlie venait de larguer des parachutistes et nous passe devant quand on arrive en tour de piste. On atterri tranquillement et on rentre l'avion.

Le temps de tout ranger, et de faire les papiers, on a fait un aller-retour à Nottingham, ce que j'avais fait, la dernière fois, il y a 12 ans, et ça nous a fait faire 6h42 de vol sur 2 jours, ce qui est plus que raisonnable pour un voyage comme ça. Ça nous laisse encore un peu de potentiel pour profiter du prochain pont de mai la semaine prochaine.