Lac de Constance
Navigations
2025-06-09

Nouvelle navigation vers l'est, direction le Lac de Constance.
La météo est bonne, mais un peu brumeuse, la visi n'est pas top, mais elle permet bien de voler.
On décolle tranquillement vers 10h, direction l'est. Première petite pause dans un terrain où je ne suis jamais allé : Langres Rolampont LFSU. Une petite piste de 920m en herbe près de la ville de Rolampont. Le terrain est surélevé, et il est situé juste à côté de la ville, interdite de survol. On a fait au mieux.
C'est Léna qui était avec moi aujourd'hui, et elle n'avait jamais posé sur l'herbe. C'est pour ça que j'aime faire des vols avec des jeunes pilotes : on peut faire plein de nouvelles choses, et ici, ça n'a pas loupé. On a atterrit en 36 puis on est reparti en 18 car il n'y avait pas de vent et au seuil 18, il y a plein d'arbres, alors qu'au seuil 36, il y a un trou vers la vallée, donc on a pris le plus simple : la piste en descente vers la ville au décollage 18.
Après ça, direction Colmar. J'aime bien me poser là, car c'est sur la route vers l'est, alors entre Colmar et Nancy Essey, c'est soit l'un soit l'autre, j'alterne, mais ce sont des aérodromes parfaits pour faire le plein avant de quitter la France, et eux ne demandent pas de douane pour aller en Allemagne, car ils sont habitués à voir des avions qui vont ou viennent d'Allemagne, de Suisse ou d'autres pays de l'espace Schengen.
Donc pour aller à Colmar, on a fait au plus direct, et surtout on a essayé de passer au-dessus de Gerardmer. Avec cette absence de nuages, un peu de brume, ça permet au moins de voir le lac même s'il n'y a pas de ciel bleu :
Juste après, un autre lac, celui de Retournemer, sur la commune de Xonrupt-Longemer :
Ensuite, en passant la crête des Vosges à l'est, on a vu une dizaine de parapentistes qui se baladaient d'un col à l'autre, à peu près à la même altitude que nous. Ils sont très visibles avec leurs voiles rouges, bleues ou jaunes, mais on s'y attend pas forcément. Difficile de les prendre en photo !
C'est là que l'on a suivi la vallée de Munster. Après, on a fait une petite boucle pour perdre de l'altitude. On a aperçu les 3 châteaux d'Eguisheim :
Ainsi que le château du Hohlandsbourg :
A notre droite, Colmar en descente :
A gauche, la vallée de la Fecht :
Ensuite, on voit le terrain à notre droite :
A gauche, la vallée de la Weiss :
Et atterrissage en 19.
On arrive à la pompe pour faire le plein, et on est obligé d'attendre qu'un hélicoptère dégage la zone. A Colmar, il y a beaucoup d'hélicoptères, et la pompe est adaptée : il y a une zone délimitée par un trait rouge pointillé qui indique où les aéronefs peuvent se positionner pour pouvoir avitailler. Cela permet aux hélicoptères de se mettre un peu plus loin de la pompe, dans la limite de la zone rouge, pour éviter de bloquer les autres appareils, car il est beaucoup plus simple pour un avion de le pousser ou tirer pour le faire approcher de la zone qu'un hélicoptère qui doit mettre en route pour translater.
Bref, l'hélico part, on se met à sa place, on avitaille. J'oublie à chaque fois que l'arrêt de la pompe n'est pas automatique, donc j'en met souvent un peu partout, et ça sèche rapidement, car il fait chaud, enfin suffisamment pour que ça ne reste pas là longtemps.
C'est amusant car quelques minutes après avoir avitaillé, on pousse le F-GAON un peu plus loin pour dégager, et un Cessna immatriculé en Allemagne arrive. Le pilote ne semblant pas connaître l'aéroport, me demande comment faire pour avitailler. Je lui réponds, et lui demande où il va, avec sa femme. Il me dit qu'il vont passer la nuit à Jersey. En voyant ma casquette Guernsey, on discute un peu de cette partie-là, qui est tellement proche de l'Europe, mais tellement loin maintenant depuis le Brexit.
On repart ensuite, cette fois, le but est d'aller jusqu'au lac de Constance. Je connais le coin, un peu, et je sais à quoi il faut faire attention : montagne, Bâle, Zurich, et on devrait pouvoir aller jusqu'en Autriche si tout se passe bien.
Décollage en 01, on passe devant le village de Houssen :
On part ensuite directement vers le sud, vers Bâle. Je les contacte pour demander le transit et on a le droit de passer, sans trop se préoccuper de la TMA, vers l'est pour ensuite prendre la vallée du Rhin vers le lac. Plus on avance vers l'est, plus je regarde qu'il est possible d'avancer avec les zones de Zurich qui descendent, et mes souvenirs, qui sont en provenance du lac, je suivais la vallée du Rhin.
Malheureusement, l'expérience ne fait pas tout et on se trompe de vallée. A un moment, je dis à droite, et au bout de 2 minutes, je m'aperçois que c'est une impasse : la zone de Zurich descend et les montagnes montent, impossible de passer. Heureusement, on a de la marge latéralement, on n'est pas dans la vallée, mais au-dessus, et on part 90° gauche pour rejoindre l'autre vallée, qui n'est plus celle du Rhin, mais une petite rivière affluent du Rhin : Mülibach.
C'est pour cette raison qu'il faut être 2 personnes dans l'avion dans ces zones : bien lire et vérifier la carte, et surtout pas sur une carte papier, car c'est tellement rapide de se perdre, mais bien sur un GPS d'avion ou une tablette. Confondre 2 vallées ne sera pas une bonne excuse quand on arrivera dans la finale de Zurich avec un Airbus A320 de chez Easyjet derrière nous. On a rapidement pu changer de trajectoire et éviter les zones et la montagne, alors que j'avais confondu l'aller et le retour du lac.
On a donc suivi l'autre vallée pendant 5 minutes, avec un planeur qui faisait de la voltige sans prévenir, heureusement, on s'attendait un peu à ses manœuvres, alors on est monté encore un peu plus haut pour l'éviter, mais contrairement aux autres planeurs qui tournent pour trouver les ascendances, celui-ci allait de droite à gauche puis de gauche à droite dans la vallée, et ce n'était pas pour nous rassurer, car nous n'avions pas de contact radio avec lui.
Une fois cette petite vallée traversée, on a repris la vallée du Rhin, et on l'a suivi presque jusqu'au bout. Voici la ville de Shaffhausen, en Suisse, au Nord du Rhin (où on se trouve) et le Canton de Zurich du côté de la forêt :
Avec la forteresse de Munot :
Ensuite, on continue notre balade, plus tranquillement, car plus on arrive vers le lac, plus on s'éloigne des zones de Zurich.
Enfin, on arrive sur une branche du Lac de Constance, avec l'île de Reichenau :
Je suis un peu déçu de la luminosité lors de notre arrivée. Ça veut dire que cette fois, impossible de voir le lac dans son intégralité, on ne voit que ce qui est devant nous. Heureusement, au retour, ça sera un peu mieux.
Voici le terrain de Konstanz, avec une piste de 760m en herbe, un terrain que je n'ai pas encore fait :
Vue sur l'île de Mainau juste de l'autre côté :
Et vue sur la vieille ville de Konstanz :
Après ça, on continue de longer le lac, côté sud. Sur ce lac, il y a vraiment beaucoup de petits ports, des marina (ports de plaisance) et aussi des ports industriels.
On passe devant le nouveau port de Münsterlingen, ouvert le 1er mai 2025, avec 185 places d'amarrage, côté Suisse du lac :
On passe ensuite devant le port d'Altnau :
Puis devant celui de Güttingen, qui fait marina et port de marchandise, voire de passagers :
Il y a des ports tous les 3-4km !
On arrive ensuite à Romanshorn, une belle ville, et ses 3 ports :
Arrivé là, je contact Saint Gallen, un très beau terrain presque sur le lac, puisque l'atterrissage et le décollage se font sur le lac, et il n'y a qu'un bout de terre en plus comme une presqu'île. Malheureusement, juste avant d'entrer dans leur CTR, refus catégorique de la tour, et je comprends : un avion commercial, gros et rapide du type Embraer 170 (76 personnes), arrive en vent arrière dans la CTR.
Le temps qu'il fasse sa manoeuvre, j'ai dépassé la fin de la CTR et quand le contrôleur me propose de revenir dans la CTR, je le remercie gentiment et lui dis que ça sera pour la prochaine fois.
Jusqte après St Gallen, arrive l'Autriche. C'est un tout petit morceau sur la carte, mais il y a largement de quoi voler. On s'engouffre entre les montagnes pendant 5 minutes puis on aperçoit un genre de cirque qui nous permet de faire facilement demi-tour alors que nous n'étions pas, cette fois, au-dessus, mais au niveau des montagnes environnantes.
Au début, je voulais atterrir à Hohenems-Dornbirn, ce terrain, au pied de la montagne :
Malheureusement, la piste ne fait que 630m et il faisait chaud donc je me suis dit que non, pas cette fois, ne connaissant pas le terrain. Maintenant que je vois qu'il est assez loin de la montagne et qu'il n'y a pas vraiment grand chose autour à part des champs, je me dis qu'on pourrait s'arrêter la prochaine fois.
En arrivant dans cette vallée, toutes les communications radios se sont coupées, c'est tellement encaissé que rien ne fonctionne, donc impossible de contacter Wien. Donc après le demi-tour, en passant devant le terrain de Hohenems-Dornbirn, je me suis dit que j'allais les appeler. La personne à la tour, paniquée, me dit que le terrain est fermé. Je lui réponds que je voulais juste dire bonjour, on est de passage, on n'atterrit pas. Il a rigolé, et nous a souhaité un bon retour ! C'était amusant !
Voici la ville de Dornbirn, juste à côté, sur le retour vers le lac :
Ensuite on retourne vers Bregenz :
En passant devant Wolfurt :
On aperçoit, dominant la vallée, l'abbaye dédiée à Sainte Marie de Heimsuchung, à Bildstein (au milieu de la photo) :
Après cette escapade en Autriche, pour la première fois, on retourne sur le lac, à Bregenz :
On arrive à Lindau, avec cette presqu'île :
On arrive à Nonnenhorn :
Puis on arrive à Kressbronn. Depuis que l'on est retourné sur le lac, on longe le côté Allemand, le nord du lac. Et là, ils ont choisi de faire différemment : au lieu d'avoir un port sur le lac, ils ont mis le port à l'écart, entouré d'arbres :
On suit la côte vers Langenargen :
Puis on arrive en vue de Friedrichshafen. Je passe avec la tour qui nous autorise à transiter dans la CTR, on voit le terrain derrière la forêt :
On passe devant le port où je suis déjà allé mangé d'autres fois :
Et, comme à chaque fois, on se retrouve à croiser le Zeppelin de très près si on veut :
Alors que lui, rentre chez lui après un tour de baptêmes de l'air :
J'avoue que ça doit être intéressant de se balader là-dedans !
Ensuite, on longe Immenstaad :
Avec son port (un de ses ports) :
Et un autre de ses ports :
La suite, c'est le retour, mais pas en direct. Il faut bien faire un petit stop en Allemagne, sinon ça ne sert à rien, alors on longe la rive nord et une fois arrivé à Ludwigshafen, on continue vers Donaueschingen.
On passe devant le circuit d'essais de Mercedes à Immendingen :
Puis on atterrit à Donaueschingen. On tourne autour de la pompe à essence et on fait le plein, paie, go !
Voici une photo de la ville :
Et une deuxième :
Ensuite, on part vers le sud, retour sur le Rhin, et on passe devant la centrale nucléaire de Leibstadt, qui, comme elle n'est pas en France, peut être prise en photo et publiée, donc la voici :
Au retour, on a le droit de passer vertical l'aéroport de Bâle :
Avec une petite vue sympa sur la ville :
Après ça, on continue vers Epinal en passant par Belfort, et son tout nouvel EPHAD, la Résidence des Rubans :
On passe ensuite au-dessus du bassin de Campagney :
Et on arrive à Juvaincourt :
Petit village dans la vent arrière du terrain Epinal Mirecourt :
Le retour sera tranquille jusqu'à Orléans ensuite.
C'était une très belle journée, avec un peu plus de ciel bleu l'après-midi que le matin, une température acceptable et de très beaux paysages. Malheureusement pour les photos, ça dépend beaucoup de la luminosité, et il faut avouer qu'aujourd'hui n'était pas la meilleure journée pour ça. Cela n'empêche pas de faire de belles photos quand-même !