Film américain de Wes Anderson, avec Benicio Del Toro, Mia Threapleton, Michael Cera.

"The Phoenician Scheme" est le douzième long-métrage du réalisateur Wes Anderson, et il se présente comme une œuvre complexe et raffinée, typique du style distinctif de son auteur. Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2025, ce qui en soi est un indice de son ambition et de sa qualité.

L'histoire se déroule en 1950 et suit Anatole "Zsa-zsa" Korda, un industriel énigmatique et l'un des hommes les plus riches d'Europe. Korda survit à une nouvelle tentative d'assassinat, son sixième accident d'avion, ce qui illustre la dangerosité de ses activités commerciales. Ses projets, aux ramifications multiples et d'une brutalité redoutable, l'ont rendu cible non seulement de ses concurrents mais aussi de gouvernements de toutes tendances idéologiques et des tueurs à gages qu'ils emploient.

Le projet central du film est le Projet Korda d'infrastructure maritime et terrestre de Phénicie, une vaste opération d'exploitation d'une région longtemps laissée à l'abandon mais dotée d'un potentiel immense. C'est dans ce contexte que Korda décide de nommer et de former sa successeure : Liesl, sa fille de vingt ans, qui est actuellement nonne et qu'il a perdue de vue depuis plusieurs années.

Suite à des attaques de ses concurrents sur le prix des rivets, il est obligé d'aller renégocier, de manière plus ou moins honnête, avec ses "partenaires" pour trouver l'argent nécessaire à la continuité du programme. Au fur et à mesure de ces négociations, on découvre le personnage, sa morale et celle de sa fille.

C'est un film qui est fait uniquement en studio. Tout est artificiel, parfois grossièrement artificiel, à la fois dans les décors, mais aussi dans la manière de faire du personnage, dans son caractère et ses choix. On comprend qu'il est solitaire de par son histoire, mais qu'il n'a aucune morale, ni même dans la famille.

J'ai trouvé ce film étonnant car ce n'est pas mon habitude d'aller voir ce type de film. Ce n'est pas désagréable, l'histoire était facile à suivre. Malheureusement, ce film n'a pas grand chose de ce que j'apprécie dans les films : ni émotion, ni action, c'est impressionnant de voir notamment Liesl, sa fille, qui ne sourit jamais. Elle semble avoir une grande distance avec tout ce qui se passe, la plupart du temps.

Je ne recommanderai pas ce film, car même si je ne me suis pas ennuyé, je ne ressors avec rien d'intéressant. Certes, le film est construit avec des symboles et tous les détails sont minutieux, mais d'une part les détails ne sont pas nombreux car, comme je le disais plus haut, c'est parfois grossier, et l'histoire et je n'ai pas vraiment trouvé l'histoire intéressante.

Voici la bande annonce :