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La Venue de l'avenir

Film français de Cédric Klapisch, avec Suzanne Lindon, Abraham Wapler, Vincent Macaigne, Julia Piaton, Zinédine Soualem, Paul Kircher et Vassili Schneider.


J'hésitais entre plusieurs films à regarder aujourd'hui, et j'ai choisi celui-ci en regardant la bande annonce, car il semblait positif, et j'ai eu raison.

Au début du film, on est dans notre monde, en 2025, avec des gens qui font des selfies, un jeune créateur de contenu qui fait une collaboration dans un musée en filmant des robes devant une fresque impressionniste. Ca met bien le spectateur dans l'ambiance d'aujourd'hui, où tout va vite avec les réseaux sociaux, et où l'image renvoyée est importante.

Puis, on arrive dans une salle de réunion avec 3 personnes qui parlent d'une famille issue d'une femme de la fin du 19ème, et un promoteur qui fait une présentation, volontairement médiocre, je pense, d'un futur centre commercial qui devrait s'implanter là où se trouve la maison de la femme en question. Et c'est là que tout commence vraiment, quand Seb, Céline, Adèle et Guy décident de représenter leurs cousins pour aller voir cette maison.


On arrive dans une vieille maison qui est presque en ruine, la porte n'a pas été ouverte depuis longtemps, mais le toit est en partie détruit. A partir de là, on est moins dans le cliché, et les 4 personnages qui ont pris le temps montrent des signes d'intérêt pour ce qui se trouve dans la maison, notamment les photos, les livres et une peinture.

A partir de là, on découvre la vie d'Adèle, en parallèle. Une jeune femme de 21 ans qui vit en 1895. Sa grand-mère est morte et elle décide de monter à Paris pour retrouver sa mère qu'elle n'a jamais vue, et dont elle ne connaît rien, ni même son adresse. Déjà, ce qui est captivant, c'est que ce n'est pas juste Adèle, qui arrive à Paris, mais Adèle qui, quittant son amoureux, a besoin d'aller rencontrer sa maman à Paris. Elle met du temps pour aller à Paris, en charrette puis en bateau, après un long voyage où elle rencontre Anatole et Lucien, elle arrive enfin à Paris.


On voit le parallèle entre la vie de jeunes en 1895 et la vie de jeunes en 2025. Les choses que nous avons aujourd'hui, et qui apparaissent aujourd'hui, et les choses qu'eux avaient alors, et qui apparaissent alors. On parle des réseaux sociaux, d'internet, et on parle de comment on fait pour se retrouver quand rien de tout cela n'existait : Adèle retrouve Anatole et Lucien le lendemain, en ayant juste donné le nom d'un hôtel. Adèle a aussi du mal à retrouver sa mère, mais finalement, elle y arrive rapidement grâce à l'aide d'un notaire dont elle avait le nom et l'adresse. On voit comment elle s'oriente dans Paris, parfois même plus à l'aise que les 2 garçons, quand il s'agit d'aller chercher du lait.


Ce film montre à la fois la vie des personnages, et la similitude qu'il peut y avoir entre les personnes d'un même âge à des siècles d'écart, et à la fois aussi la vie d'une époque en faisant parler des personnages de 1985 avec les mêmes réflexions que ceux d'aujourd'hui en disant "Avec vous, les jeunes, ça va trop vite", dit par le conducteur de la charrette, mais qui peut totalement coller avec un personne du même âge aujourd'hui. Est-ce que cela veut dire que, finalement, c'est l'âge qui compte et non pas l'époque ?

Certains parlent d'une enquête, sur leurs ancêtres, moi je dirai plutôt que c'est un film initiatique. Chaque personnage prend son envol entre le début du film, où certains viennent de la province pour monter à Paris, d'autres sont des enfants chez leurs parents ou cherchent un amour difficile à trouver, voir finissent leur vie professionnelle, et la fin du film où chacun a compris quelque chose de plus de la vie, choisi une orientation, un lieu, une personne, ou a mieux compris la vie, voire a mieux assumé ses convictions.

On découvre que finalement dans cette maison pourrait se trouver un tableau d'une valeur inestimable, et ils vont tous ensemble, d'abord les 4 délégués par les cousins, puis l'ensemble des cousins, décider ce qu'ils allaient en faire.

J'ai trouvé ce film magnifique. D'abord, ce sont de belles histoires. Il n'y a pas de violence, mais des rencontres, des sentiments, différentes manières de voir les choses, mais aucun jugement, juste un regard. Plusieurs scènes du film sont émouvantes, et l'histoire en elle-même est vraiment très belle, les acteurs jouent très bien, et les paysages sont beaux.

Je ne suis pas "un fan" de l'impressionnisme, mais j'ai trouvé que ce film met en mouvement ces tableaux que l'on peut voir et qui, parfois, n'ont pas de sens pour ceux qui les regardent, comme c'est le cas pour moi. J'aime ce film pour ses histoires, intimes et historiques, et pour le regard qu'il a sur l'art et les artistes, Je recommande ce film à 100%.

Pour vous donner encore plus envie, voici la bande annonce :