Film français de Laurent Cantet, réalisé par Robin Campillo, avec Eloy Pohu et Maksym Slivinskyi.

Enzo est un drame, un récit initiatique, co-écrit par Laurent Cantet et Robin Campillo, et ce dernier a décidé de réaliser le film après le décès de Laurent Cantet suite à un cancer. Il a été présenté dans la section Quinzaine des cinéastes du Festival international du film de Cannes 2025.

L'histoire tourne autour d'Enzo, un adolescent de 16 ans qui défie les attentes de sa famille en choisissant un apprentissage de maçon à La Ciotat, plutôt que de poursuivre des études comme le souhaitait son père. Cette décision crée des tensions considérables au sein de la famille. Sur le chantier, Enzo rencontre Vlad, un Ukrainien charismatique qui va bouleverser son monde. Un mélange d'amour, d'exemple, d'idée utopique sur la guerre et l'Ukraine envahit Enzo qui a beaucoup de difficulté à trouver sa place dans sa famille.

Enzo est un très beau film. On y voit un jeune homme perdu, qui tente de trouver sa voix, mais il semble que chaque tentative échoue, il est toujours dérangé par la réalité de sa famille, de sa relation avec Vlad, et plus largement du monde. Il n'arrive pas à y trouver sa place, et tente d'y mettre fin. Sa chute va le ramener à la réalité.

Ça me rappelle un peu mon histoire à cet âge-là, adolescent, j'ai  un peu vécu les mêmes choses, dans un contexte différente puisque ce n'était pas la maçonnerie, mais la lutherie, et il n'y avait pas la guerre mais l'attirance d'un autre pays, l'Angleterre. Mais je crois que j'ai un peu suivi ce côté rebelle de dire à mes parents que je préférais devenir artisan que de faire des études. N'ayant pas eu d'idées aussi noires, je me suis réfugié autrement, dans une histoire parallèle, et j'ai pris plus de temps à rejoindre la réalité.

Un film qui me parle donc beaucoup en fait, pas forcément dans l'histoire réelle, mais dans les grandes lignes, et qui parlera sûrement à beaucoup pour ce qui est de la manière de vivre l'adolescence.

Voici la bande annonce.